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Marion Mari Bouzid, le lacher prise

Le 2015-05-25 08:53:43

marion mari bouzid Ex parisienne, comme elle se définit elle-même, cette souirie d’adoption nous révèle son parcours atypique. Marion Mari Bouzid, spécialiste du lâcher prise est avant tout une psychologue avertie, c’est aussi une ancienne championne de Savate-Boxe Française et de Kick-Boxing, un portrait à découvrir !

 

 


 

 

 

Focus : Marion Mari Bouzid ou le lâcher prise

Le Portrait :

Diplômée d’un DESS de psychologie clinique et psychopathologie en 2000, Marion choisit de poursuivre ses études avec un DEA de psychologie, spécialisation « ethnopsychiatrie» qu’elle obtient en 2002. La passion des autres cultures et de modes de vie et de pensée différents est déjà très présente dans sa vie à cette époque.

C’est auprès du professeur Tobie Nathan, son directeur de recherches, durant son stage de DEA au centre Georges Devereux de Paris VIII qu’elle choisit d’orienter ses recherches sur le thème des enfants de psychanalystes. Marion décide alors d’en faire un livre «Les enfants de la psychanalyse», collection «Psycho»  qui sortira aux éditions Mon Petit Editeur en 2012.

Après avoir travaillé plusieurs années au sein d’une institution publique, Marion choisit de compléter son expertise professionnelle et décide de se former aux Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC). En parallèle elle se met à son compte en ouvrant une consultation de TCC, d’abord en région parisienne puis à Essaouira.

C’est en 2009 que sa formation à la «mindfulness» est venue naturellement enrichir son parcours s’imbriquant idéalement avec son projet de vie au Maroc.
Comme elle le dit volontiers « savoir pratiquer le « lâcher prise » est primordial pour pouvoir s’intégrer harmonieusement à la culture souirie et en tirer tous les bénéfices. »

Marion Mari Bouzid, n’est pas seulement une psychologue, c’est aussi une sportive de haut niveau récompensée par plusieurs titres dont celui de championne d’Ile de France et vice-championne de France.
C’est en Kick-Boxing et en Savate-Boxe Française qu’elle s’illustre particulièrement. Elle sera d’ailleurs entraineur plusieurs années en région parisienne et amènera cette discipline jusqu’au Maroc où elle animera de 2011 à 2013 la section féminine de Savate-Boxe Française d’ Essaouira.

Installée depuis 2 ans dans la proche campagne d’Essaouira avec ses enfants et son mari, Marion poursuit ses différentes activités au sein d’associations locales et dans son cabinet.

Le dernier projet de Marion Mari Bouzid ne devrait pas tarder à voir le jour puisque son livre «Les Pouvoirs de la Tolérance» est à paraître début mai 2015 aux éditions Odile Jacob dans la collection « Carnets de Vie» dirigée par Jeanne Siaud-Facchin.

L'interview Vivre Essaouira :

En attendant de la lire, nous vous proposons de la retrouver dans son interview «vivre-essaouira» :

Vivre Essaouira : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Marion Mari-Bouzid : Ex-parisienne, souirie d’adoption, j’étais impatiente, stressée chronique et je suis devenue « presque » zen.
Je suis également de nature plutôt intolérante et ai réussi à cheminer aujourd’hui vers plus de bienveillance, mais sans toutefois tomber dans un excès de naïveté - en effet, mon parcours parallèle de boxeuse m’a préservée de cet écueil et d’une vision angélique parfois véhiculée par certains courants de la psychologie.
En fait, je suis la preuve qu’un changement est possible quand on joue le jeu de sortir de soi-même et d’apprendre de l’autre, en particulier notre alter ego souiri. Ma devise est «Sois ce que tu veux devenir et non ce que tu es», même si cela passe souvent par s’accepter tel que l’on est.

Vivre Essaouira : Dans les grandes lignes, quel est votre parcours professionnel ?
Marion Mari-Bouzid :
J’obtiens mon diplôme professionnel (DESS de psychologie clinique et psychopathologie) en 2000 et choisis de poursuivre mes études en préparant un DEA de psychologie, spécialisation « ethnopsychiatrie ». La passion des autres cultures et de modes de vie et de pensée différents me tenaillait déjà.
Quand je passe la porte du centre Georges Devereux, centre de consultation pour familles migrantes au cœur de l’université, je sais que je ne vais pas en sortir indemne.
En effet, le centre G. Devereux reçoit les familles envoyées par le Juge des enfants au sein d’un groupe pluri-professionnel et multi-culturel avec des thérapeutes qui expliquent les difficultés que vivent les familles à la lumière de leurs propres théories culturelles du désordre psychique, et ce devant les yeux ébahis des assistantes sociales et intervenants institutionnels. Tous mes propres repères théoriques ont volé en éclat !
Auprès du Pr Tobie Nathan, mon Directeur de recherches, la première chose que l’on apprend est «avant d’aller voir ce qui se passe chez les autres, regarde d’où tu viens toi-même». Les doctorants de toutes origines faisaient des recherches sur leurs propres terrains culturels.
Quant à moi, quelle était ma culture et ma façon de me penser au monde ? Assurément, la psychanalyse. J’ai donc choisi de faire porter mes recherches sur le thème des enfants de psychanalystes.
Qui mieux qu’eux pouvaient traduire ce que produit la pensée psy comme culture au quotidien et non en tant que système de soin ? J’ai ensuite décidé d’en faire un livre !
Cette recherche m’a permis de prendre du recul avec la théorie psychanalytique que je ne rejette pas aujourd’hui pour autant.

Après avoir travaillé en institution publique, et sentant qu’il me manquait des outils tangibles pour aider les gens, j’ai choisi de me former aux Thérapies Comportementales et Cognitives (TCC), plus pragmatiques et qui proposent des aides concrètes et limitées dans le temps sans obligatoirement devoir s’allonger sur un divan et parler de son enfance.
C’est alors que j’ai décidé de me mettre à mon compte en ouvrant une consultation de TCC, d’abord en région parisienne puis à Essaouira.

Ma formation à la mindfulness
(méditation de pleine conscience laïque et désormais utilisée dans des protocoles de soin validés scientifiquement pour la gestion du stress ou la prévention des rechutes dépressives, entre autres) est venue naturellement après et s’est imbriquée idéalement avec mon projet de vie au Maroc. Comme je le dirai plus loin, savoir pratiquer le « lâcher prise » est primordial pour pouvoir s’intégrer harmonieusement à la culture souirie et en tirer tous les bénéfices…

Vivre Essaouira : Qu’est ce qui vous a donné envie d’exercer votre métier ?
Marion Mari-Bouzid :
Jour après jour, je me dis que j’aide des personnes en souffrance grâce à des méthodes de soin efficaces.
Certains se sèvrent aux médicaments anxiolytiques, hypnotiques et/ou antidépresseurs grâce à moi et aux thérapies que je pratique tandis que d’autres peuvent se sortir de comportements problématiques, parfois destructeurs et qui les handicapent au quotidien.
C’est un résultat tangible et je peux voir et apprécier le fruit de mes efforts.
Quelle plus belle motivation ?

Vivre Essaouira : Quelles sont les 3 étapes ou moments les plus importants ou les plus marquants dans votre carrière/ vie personnelle ?
Marion Mari-Bouzid :

1-    Ma formation à l’ethnopsychiatrie qui a changé le cours de ma vie : J’aurais pu être une professionnelle dogmatique et pétrie dans ses certitudes. J’ai opté pour l’inverse et cela n’a pas été un passage facile, mais je sais aujourd’hui que je ne me suis pas trompée…
2-    Ma formation aux thérapies comportementales et cognitives qui m’ont donné des outils concrets et validés pour aider les gens.
3-    En Avril 2013, Je suis sollicitée afin d’écrire un ouvrage autour de valeurs essentielles telles que la gratitude, la bienveillance, l’acceptation, l’altruisme, la compassion, la générosité... Je suis tout de suite emballée par ce projet : promouvoir des valeurs et donner aux gens des outils concrets pour se les approprier au quotidien.
Je choisis quant à moi le thème de la tolérance tant il me semble essentiel et la suite des événements l’a malheureusement prouvé. La rédaction de cet ouvrage m’a amenée à puiser dans la richesse de mon environnement la source de cette valeur tolérance qui n’est pas ici (à Essaouira) un vain mot.
Est-il nécessaire de préciser que la rédaction d’un tel ouvrage a le pouvoir de changer - avant tout lecteur potentiel - son auteur en profondeur ?
J’intègre désormais pleinement cette valeur à ma pratique de la psychothérapie tant la souffrance humaine m’apparaît si souvent comme la résultante d’un manque de tolérance : envers les autres mais également et surtout envers soi-même…

Vivre Essaouira : Depuis combien de temps vivez vous à Essaouira/ au Maroc ?
Marion Mari-Bouzid
:
Comme beaucoup de résidents français, j’ai d’abord découvert Essaouira en vacances. Mon mari, souiri d’origine, mais également français, souhaitait sans doute secrètement que je tombe amoureuse de ce lieu, terre de ses ancêtres, et ça a été le cas !
Plus tard, quand nous avons eu notre premier enfant, c’est moi qui l’ai incité à venir vivre ici. Nous sommes désormais installés depuis 5 ans et n’avons pas l’intention d’en bouger.

Vivre Essaouira : Quelle a été votre motivation pour venir et travailler à Essaouira/ au Maroc ?
Marion Mari-Bouzid : Ma première motivation a été de venir vivre à Essaouira, pour mon fils et ensuite ma fille principalement : je voulais qu’ils aient la double culture franco-marocaine et je pensais que ce serait plus facile ici qu’en France.

Par ailleurs, nous nous sommes installés sur la terre des ancêtres de mon mari et pour moi, cela avait du sens.
Ensuite, pour ce qui est du travail, je ne me suis jamais souciée. Mes parents m’ont fait grandir avec cet adage «fais ce que tu aimes passionnément, fais-le à fond et tu arriveras toujours à quelque chose». J’ai toujours suivi ce conseil et jusque là, cela ne m’a pas trop mal réussi !

Vivre Essaouira : Quels sont vos meilleurs souvenirs à Essaouira ou liés à Essaouira ?
Marion Mari-Bouzid : Il n’y a pas un souvenir en particulier. C’est tout bête, mais quand je prends ma voiture pour aller travailler et que je croise les chèvres, quand je vois à travers les fenêtres de mon cabinet la flore sauvage derrière Ghazoua et qui s’étale à perte de vue, quand je respire l’odeur de l’iode sur la plage ou que je m’imprègne de l’atmosphère de paix qui règne dans les ruelles d’Essaouira, il me semble que je prends une bouffée de bonheur à pleins poumons, moi qui viens de la grisaille parisienne.

Vivre Essaouira : Quel est votre «lieu » préféré à Essaouira ?
Marion Mari-Bouzid : Il y en a beaucoup évidemment, la place des jus d’orange à côté du port où je fais le plein de vitamines en est un… J’aime aussi particulièrement flâner vers le marché aux légumes au cœur de la médina, sentir le parfum des herbes fraîchement coupées, acheter mes légumes sur les étals aux couleurs bigarrées…

Vivre Essaouira : Que conseillez-vous à quelqu’un qui vient visiter la ville d’Essaouira ?
Marion Mari-Bouzid : Faites l’effort : apprenez ne serait-ce que quelques mots de darija, le dialecte marocain. Vous ne serez pas déçu. Les souiris sont hypersensibles à ces petits signes d’ouverture et vous ouvriront leur cœur. Votre rapport au Maroc en sera sans doute transformé.

Vivre Essaouira : Un message à faire passer à tous ceux qui vont vous lire ?
Marion Mari-Bouzid : Prenez la différence culturelle comme une richesse et une opportunité de changement.
Je croise dans ma pratique des personnes qui essaient de mener des projets à bien et qui semblent éternellement insatisfaits : «ça n’aboutit pas comme je le souhaiterais» ; «ça n’avance pas assez vite». Ils s’évertuent à vouloir changer le cours de choses sur lequel ils n’ont pas de prise et créent les conditions de leur propre malheur.
Si le Maroc et plus particulièrement Essaouira peut nous apprendre quelque chose, c’est bien la patience et le «lâcher prise». Profitez de cette expérience pour en sortir grandis intérieurement et vous enrichir de cet enseignement. Les affaires n’iront pas plus lentement pour autant !

Merci pour ces précieux conseils !
Retrouvez  Marion sur son blog et sur sa page facebook et découvrez-y les dates de ses prochains stages de mindfulness : Le blog de Marion Bouzid .

Depuis la publication de cet article en février dernier, le livre de Marion «Les Pouvoirs de la Tolérance» et sorti en librairie, vous pouvez aussi le consulter et le commander en ligne, bonne lecture !


Contacts
Marion Mari-Bouzid
Adresse postale : BP 1231 44000 Essaouira
Téléphone  : + 212 (0)6 01 94 76 45
Email :  [email protected]
Blog : http://www.pragmapsy.com/

par Delphine pour Vivre Essaouira le 24/02/2015
avec la collaboration de Marion Mari-Bouzid


 

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