On y était : le concert d’Imed Alibi à Essaouira
Dimanche 5 juillet 2015 se tenait le concert très intimiste d’Imed Alibi à Dar Souiri dans le cadre de la 4ème édition des Nuits du Ramadan, organisée par l’Institut Français au Maroc. 150 places disponibles… Si vous n’avez pas eu la chance d’être avec nous : on vous fait revivre ça !
Concert à Essaouira : Le voyage d’Imed Alibi
Avec 150 invitations distribuées, on ne s’attendait pas à ce qu’il y ait foule devant la porte de Dar Souiri dimanche soir. Toutefois, quand à 22h, nous n’étions qu’une vingtaine à pénétrer dans les lieux, on s’est sûrement tous dit que l’attente allait encore durer un peu. La salle se remplit petit à petit et, vers 22h25, le public commence à s’impatienter : une foule appelle alors le groupe en tapant des mains. Imed Alibi et ses 3 musiciens déboulent sur scène, le sourire aux lèvres, et dégagent une impressionnante sympathie! Lui est percussionniste d’origine tunisienne, il est accompagné d’un claviériste, d’un violoniste et d’un bassiste.
Dès les premières notes, on est tout de suite transporté dans un autre monde, leur monde : celui du voyage. Voyage, « Safar (en arabe) », c’est le nom donné à son dernier album. Et, effectivement, Imed Alibi peut se vanter d’avoir transporté son public. Du Maroc à l’Egypte en passant par la Tunisie avec un détour par les Balkans, la musique d’Imed Alibi reprend des sonorités orientales qu’il va mêler à des touches électroniques contemporaines. Des musiques traditionnelles soufies à des rythmes typiquement tunisiens, on reconnaitra également les influences des musiques de l’Est, dans le morceau « Balkani connexion », qui sont reconnaissables par des accélérations de mélodies rythmées.
« Safar » est un mélange des genres, une fusion chaude très réussie.
Et le voyage ne s’est pas arrêté aux sonorités des musiques, les instruments maniés par le percussionniste et son groupe nous garantissaient aussi un tour du monde musical : darbouka d’Egypte, cajon du Pérou, qarqabu du Maroc…
Sur les derniers morceaux du groupe, le public, jusque là assis, s’est senti plus à l’aise et a esquissé quelques mouvements de hanches aux rythmes des percussions et des claquements de mains.
Pour terminer le concert, Imed Alibi avait invité un groupe de musique gnawa d’Essaouira. Dès les premières notes, le public n’a pu contenir son excitation à l’idée d’assister à l’incroyable chorégraphie traditionnelle des gnaouas… et nous avons eu droit au fameux saut acrobatique, les jambes parallèles au sol, du plus jeune membre du groupe !
Le CD ? On n’a pas pu résister, on l’a acheté !
Les « TOPs » de la soirée :
- L’émotion : Durant le concert, un morceau a été joué en hommage aux victimes des attentats de Tunisie du mois de juin 2015. Le leader a rappelé à cette occasion l’importance de la tolérance envers chacun. C’était un moment émouvant puisque dans la salle de concert, nous devions être au moins 5 nationalités différentes.
- La fashion alerte : Les chaussures rouges coquelicot du bassiste qu’on a adoré !
- L’exclu : A la fin du concert, nous avons eu la chance d’échanger quelques mots avec Imed Alibi. On a même eu droit à quelques petits scoops. « Safar » sera présenté en première partie d’un concert de l’extravagante Björk en Europe et sachez que ce petit bijou musical a été produit en collaboration avec le guitariste de Robert Plant (rien que ça !).
La Groupie, pour Vivre Essaouira le 6 juillet 2015